
Le guerrier de lumière se sent souvent extraordinairement seul et désarmé face à cette immensité là-dehors. Cette peur sans forme, cette frayeur au-delà de toutes les paniques, c’est la grandeur du voyage astral. Cette vie en est un parmi d’autres.

Quelle chose étrange ! Dans les sociétés dites primitives, la communauté des adultes enseigne au jeune comment vaincre sa peur. Par cet exploit il devient adulte, c’est à dire courageux, efficace et collectif. Notre système nous pousse à l’irresponsabilité en distillant la peur, la haine et l’égoïsme. Du coup c’est quasi impossible de vivre en guerrier dans une métropole. Trop d’affects, trop de terreurs larvées, trop de détresse sans fond, trop de béton, trop peu de nature, trop peu de ciel, trop peu de vent.

Le guerrier se choisira son terrain d’entraînement. Pour vaincre la peur, un lit suffit : tout se joue en astral, et que l’habitat soit urbain ou non importe peu. Oui, pourtant il est juste d’entraîner son corps physique. Réflexes. Tonicité. Souplesse. Voilà le seul bouclier qui protègera le guerrier contre son dernier ennemi… voir plus loin. S’efforcer, recommencer, se dépasser, avancer… Un beau jour, à force d’efforts, la peur est vaincue.

Y céder, c’est l’horreur. S’enferrer sur
cette voie revient à s’enfermer dans une cellule de haute-sécurité où la
lumière brille jour et nuit. Et seul, archi-seul parce trop chiant.
Comment faire pour ne surtout pas en arriver là ? Se traquer soi-même :
accepter la clarté sans se laisser griser. Croire sans y croire. Garder ses distances avec la science infuse. Ne s’étonner de rien pour s’émerveiller de tout dans le secret du coeur. Il faut souvent plusieurs années pour y parvenir.

les 22 arcanes majeurs sont les 22 phases de la construction personnelle, en montée spiralée, de l’extérieur vers l’intérieur.

Un troisième ennemi émerge ensuite : le
pouvoir. Inutile de s’en glorifier, c’est le résultat automatique de la
progression intérieure.
Le pouvoir personnel se met à rayonner, les
gens croient voir un faiseur de miracles. La clé : rester anodin. Des
miracles ? La belle affaire ! Nous en sommes tous capables. On fait tous
des miracles et pas seulement rêvés. Le plus ardu est de l’accepter
comme une banalité, tout en gardant l’humilité. Alors plus que jamais se
défier de l’ego. Le pouvoir est l’ennemi tout comme la clarté. Il donne
une griserie, l’ivresse du pouvoir, à laquelle on a du mal à résister.
Quelque soit le pouvoir, elle sévit.

Se répéter tel un mantra : Je ne suis pas le Dieu qui est en moi.
Les Templiers en faisaient leur devise : « Non nobis, domine, non nobis sed nomini tuo da gloriam »(?)

La vieillesse n’est pas l’arrêt du combat. L’antichambre de la mort est aussi la porte de la Vie qui vient. La vie qui va… accepte-la. N’aie pas peur, la peur tue l’âme. On peut être vieux très tôt. Il n’y a pas d’âge pour ça. On peut aussi rester jeune, ou même se mettre à rajeunir. Et sans chirurgie plastique.

Dépêche-toi. La vie est courte, et la tâche est vaste.

http://eden-saga.com/initiation-castaneda-quatre-ennemis-du-guerrier.html